Education enfantine

Garçon gribouillant

On dit que la valeur n'attend pas le nombre des années, les insultes non plus. Récemment un fait divers relayé par la presse a interpellé mon éducation, celle que mes parents m'ont inculqué.

Un enfant de 5 ans, non non, je n'ai pas oublié le 1 devant le 5, qui avait la fâcheuse habitude de traiter une de ses petites camarades de classe de " triple lesbienne ", s'est vu gronder et tirer l'oreille par la maman de la petite victime. Ô sacrilège, le père du bouchon dévergondé, outré par cet inqualifiable sévice a déposé plainte. Résultat des courses : la maman a été condamnée à 500 fr d'amende.

Je vous avouerais que ma première réaction fut, mais ou sont passées les bonnes " torgnoles " d'antan. C'est vrai que les temps ont changé, cependant je me souviens de mon enfance et du martinet perché sur le haut du placard de la cuisine, dont la présence a sûrement contribué à calmer quelques velléités de désobéissance. Je me souviens un jour d'avoir traversé le magasin familial sans avoir salué les clients, ce à quoi mon père a vite remédié en me chopant par le bras pour me faire refaire le chemin inverse et faire ce que je n'avais pas fait. On appelle ça l'apprentissage de la politesse et aussi du respect. Bien sûr, il y a diverses façons d'éduquer un enfant, les punitions corporelles ont fait leur temps, mais ne pas offrir de limites à un enfant n'est ce pas quelque part en faire aussi une victime ? un être qui n'accepteras jamais celles qu'il va rencontrer dans son parcours, dans son travail, ou dans sa vie personnelle.

Sans faire de procès d'intention, mais pour à 5 ans avoir accès à ce genre de propos sans que cela inquiète ses parents, on est en droit de supposer que l'éducation libertaire dont il est entouré commence à grignoter ses habitudes.

Cher papa outragé, si un jour à 15 ans, là je mets le 1 devant le 5, votre fiston vous fout sur la g..... , il ne faudra pas venir vous plaindre.

#éducationenfant