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A chacun son Saint Jacques de Compostelle

  • Clin d'oeil de plume
  • 24 juin 2017
  • 2 min de lecture

J'ai la chance d'avoir dans mes relations un couple d'amis qui vient de terminer leur pèlerinage à Saint jacques de Compostelle. Partis de Suisse le 27 mars, ils sont arrivés à Santiago le 18 juin dernier.

Pour respecter leur anonymat et surtout leur pudeur, je vais les surnommer Jeannette et Paul. Bien évidemment les conditions du pèlerin ne sont pas les mêmes qu'au siècle dernier, grâce à une wifi presque accessible tout au long du chemin, jeannette a pu partager avec moi son carnet de route, à savoir leurs impressions, leurs chaleureuses rencontres où à défaut de pouvoir parler la même langue, ils ont échangé avec celle des yeux et des sourires. Et puis, sur territoire français, au moment des élections présidentielles, les savoureux échanges d'opinion qui ont animé certaines soirées dans les gîtes. Jeannette a beaucoup aimé...et beaucoup ri !!

Ce qu'elle a moins apprécié ce sont les bobos de son corps, car malgré tout les kilomètres il faut les enfiler, les bâtons télescopiques ne font pas tout. Une tendinite au genou, réglée par un thérapeute que le " hasard " a placé sur son chemin, et une sciatique qui a miraculeusement disparue au fur et à mesure de sa marche.

Nous en avions parlé ensemble se ce projet, au départ c'était surtout celui de son mari, la connaissant, elle doutait sûrement de ses capacités d'aller au bout. Mais lorsque dimanche dernier j'ai reçu leur photo devant la cathédrale, devant leurs visages épanouis, leurs sourires exprimaient toute la satisfaction de leurs âmes.

Je suis prête à parier que leurs sacs à dos ont connu une cure d'amaigrissement, tous deux ont profondément ancré en eux la notion de l'essentiel, et c'est probablement ce qu'ils ont voulu vivre dans la pratique, au-delà de l'effort physique. C'est vrai, c'est un sacré chemin, ou plutôt un sacré chemin dans l'introspection, le dépassement de soi.

Tout le monde ne peut faire ce pèlerinage, cela demande du temps, des moyens financiers ( il s'est développé sur ce chemin un esprit de mercantilisme ). Cependant ce que Jeannette, Paul et des milliers d'autres viennent d'accomplir, beaucoup d'entres-nous, sans le savoir effectuent aussi leur propre pèlerinage, au travers de difficultés, où à travers la maladie, bref, tout ce qui met de l'ordre dans le sens des vraies priorités et des valeurs.

Comme avant tous les week-end, c'est la grand messe dans les supermarchés, vendredi dernier n'y échappant pas, entre le rayon des surgelés et celui des légumes, j'ai surpris la conversation d'un couple visiblement pas d'accord :

- Je te dis qu'il fera pas beau dimanche, on fait pas de grillades !

- Et moi je te dis que la météo se goure tout le temps

- Ok, mais s'il flotte tu te les boufferas tes p.... de grillades !

Comme je vous le disais, il existe d'importantes préoccupations existentielles.

 
 
 

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