La rentrée des uns, et celle des autres.

Récemment, en faisant mes courses, je remarquais une maman sélectionner des objets scolaires pour ces deux rejetons sans trop leur demander leur avis. l'aînée s'en est offusqué, la deuxième beaucoup moins, sans doute encore la tête dans les souvenirs de vacances ...ou peut-être ne se sentant pas trop concernée. Sans vouloir faire de procès d'intention, mais si je me réfère à mes souvenirs d'écolière je me suis reconnue dans cet état d'âme là. La perspective de quitter une période plus ou moins oisive ou le réveil matin reste muet,( j'étais une grosse dormeuse ) aborder une journée avec son lot d'imprévu, génial, bref, rien de programmé à l'avance.

Tout le contraire d'une journée scolaire ou je n'étais pas la dernière sortie dans la cour de récréation. Chacun son truc ! Je me souviens aussi d'un estomac un peu noué à chaque changement de prof. A propos de prof, hier avec un membre de ma famille j'en évoquais un qui m'a laissé un souvenir impérissable, j'en tairais une qui m'a em.... durant toute une année, et qui se faisait un malin plaisir à me convoquer devant le tableau pour tirer mes longs cheveux, imaginez sa tête lorsque je me suis pointée un jour avec une coupe à la garçonne ! ça l'avait calmé pour un moment. Non, celui là ne possédait pas deux sous de malice, mais plutôt quatre d'originalité.

Vous explique : le lundi matin de 9 à 10 h, c'était cours d'anglais, seulement la voiture de Mr le professeur, une vieille Panhard, les jours de pluie faisait ses caprices de vieilles " dames " devant le taux d'humidité, alors Mr le professeur enfourchait son vieux Solex ( vous savez ce vélomoteur à bas coût avec le moteur devant le guidon, devenu vintage depuis ) pour arriver immanquablement avec une heure de retard, ce qui fait que la pluie nous offrait toujours une heure d'étude en plus, parce que Mr le professeur n'avait toujours pas intégré que son solex était plus lent que sa voiture et qu'il aurait fallu partir plus vite !! A Pâques nous avions fini le bouquin d'anglais, alors jusqu'à la fin de l'année nous avons eu droit à des récits plus ou moins fantasques, mais c'était sans compter sur la première de classe, ( oui, il y en a toujours une ...) qui le rappelait à son rôle initial, quelle gâcheuse celle-là, et paf, nous avions droit à une interro écrite, pendant que lui dévorait un recueil de textes dont j'ignore la teneur, mais qui visiblement l'entraînait dans des mondes inconnus dont nous n'avions pas l'accès. Le Cercle des prof disparus !!

Et puis, c'est aussi la rentrée des " grands ". Emmanuel, Jean-Luc, Marine et les autres ont rempli leur cartable de rendez-vous médiatique. La guéguerre verbiale a commencé ! la mauvaise foi aussi, chacun prêche pour sa boutique, il n'empêche que l'autre jour la rencontre " imprévue " de Jean-Luc et Emmanuel sur le port de Marseille était savoureuse. Le premier, pourtant à la parole d'habitude si acérée est apparu tout contrit devant le second. J'ai alors pensé à la chanson de Brassens : je me suis fais tout petit devant une poupée ! plutôt un baigneur. Oui ! le président a fait installé une piscine au fort de Brégançon , scandale !!! pourtant lorsqu'en avion vous survoler la France et que vous apercevez le nombre de petits carrés bleus, enfin...

Tout compte fait, je préfère la cour de récréation des petits !!