Monsieur Charles
- Clin d'oeil de plume
- 7 oct. 2018
- 2 min de lecture

Vendredi matin, 10 h, dans la cour ensoleillée des Invalides, ils sont venus, ils étaient tous là. Un large échantillon de ce que peut représenter le monde du show-bizz, du cinéma, de la chanson, de la littérature et des politiques de tous bord. Normal, le petit homme, celui qui a été surnommé de nabot au début de sa carrière par des journalistes bien-pensant, était paradoxalement si présent malgré sa nouvelle invisibilité.
Le dernier monstre sacré de la chanson française s'en est allé . Il faut savoir quitter la table, chantait-il, lui est parti à la manière de ses fins de concert, c'est à dire sans céder à un rappel.
Qui ne connaît pas les chansons de ce fils d'immigrés arménien, qui dès l'âge de 9 ans laisse derrière lui une scolarité aléatoire pour entrer dans le monde des cabotins. Parce que cabot, il l'était, mais l'assumait avec une forme de dérision touchante. La plus grande victoire de cet autodidacte, par la force de ses mots, de ses mélodies et de ses rimes est la conquête des plus grandes scènes mondiales. Ils ne sont pas si nombreux en France à posséder leurs étoiles sur Hollywood boulevard. Parce que Mr Charles s'est appuyé sur les conditions de son enfance pour se forger un caractère et une volonté sans faille afin de dévoiler sont talent malgré son mètre soixante. Ce qui me fait dire aussi qu'il y a beaucoup plus de grands cons que de petits génies.
Nous avons tous eu des émotions en écoutant la Bohème, Comme ils disent, Mourir d'aimer, Hier encore, et quelques 800 titres qui continuerons d'accompagner encore longtemps des générations entières.
Vos chansons ne nous emmèneront peut-être pas tous au bout de la terre, mais très certainement au bout de nos vies.
MERCI Monsieur Aznavour !!
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