Mon copain le Milan

Ce qu'il peut m'énerver le volatile avec ses circonvolutions quotidiennes sous mon nez, à raz de mon balcon ! Moi, comme des millions d'autres, pauvre humaine confinée, j'ai l'impression qu'il me nargue le Milan : tiens regarde, moi je vais ou je veux, et surtout je vole au dessus de tout sans aucune contrainte, libre d'aller et venir comme bon me semble !

Bien que je lui prête ce dialogue, et si l'envie est un vilain défaut, alors oui je l'avoue je l'envie mon copain des airs. Aura t'il fallu être privé de certaines libertés pour apprécier les plus simples. Dès demain je vais chez ma coiffeuse, trop heureuse de retrouver ma tête d'avant, ce qui hier était banal devient maintenant une joie, pratiquement un luxe. Aujourd'hui ô bonheur immense, j'apprends que je vais très bientôt pouvoir prendre ma petite fille dans mes bras.

On finira par l'avoir ce salaud de corona ( vous remarquerez que je ne lui donne pas de majuscules, non mais ) peut-être avons -nous besoin de redécouvrir la patience, la résilience, et l'humilité .

En attendant, tous les jours, mon copain le royal Milan me fait l'honneur de sa présence.Tenez l'autre matin, alors qui était perché sur la plus haute branche du sapin qui trône en face de mon balcon, qu'il étendait ses ailes colorées et majestueuses je me suis rapprochée pour profiter du spectacle, c'est alors qui s'est retourné et ma montré les plumes de sa queue !

Décidément, la bonne éducation se perd !