Il y a des jours comme ça

Dimanche dernier, jour du seigneur, je me sens l'âme méditative, au recueillement intérieur, alors l'homme de la maison me propose de revoir l'abbatiale de Romainmôtier, c'est vrai que l'endroit visité depuis de nombreuses années déjà m'avait laissé un souvenir de paix et de tranquillité, de plus les couleurs d'automne avait crée en ce lieu la magie d'un décor de cinéma. Mais une bonne heure plus tard, nous débarquons dans un cortège ininterrompu de voitures. Et zut, pour la tranquillité il faudra repasser, nous sommes tombés en pleine fête médiévale, c'est ainsi que nous avons vu défiler des cottes de mailles, des peaux de bêtes attachées aux ceintures etc etc, on s'y serait crû ! Tout autour de l'abbatiale des petites échoppes proposant des tas d'objets rappelant l'époque, dont l'une avec différentes pierres dites de santé apportant une forme de régénérescence, j'ai même entendu le mot "sagesse "dans la bouche du vendeur.

J'aurais dû en offrir une à la personne que j'allais rencontrée ensuite.

Je me suis reculée pour faire une belle photo de l'abbatiale susnommée, et voici qu'un quidam se plante devant moi pour me montrer ni plus ni moins ...son cul ! bien que ce fût furtif je pourrais lui conseiller une épilation fessière.

Si ce geste avait été celui d'un ado je n'aurais pas réagi, mais venant d'un homme à la quarantaine bien entamée je n'ai pas laissé passer, ma fibre féministe outrée. A sa grande surprise, et devant la gêne de ses potes, je lui ai demandé ce qu'il cherchait à prouver, en lui précisant que le ridicule ne tuait pas ? RIEN, m'a t'il répondu c'est un challenge !! Si ce monsieur est père de famille, je me demande quelles valeurs il inculque à ses enfants, pauvres mômes. J'avoue avoir retenu : Ton cerveau est comme ton cul, il a un trou.

Je repense souvent à cette phrase d'une amie, plus sur terre, mais qui squatte toujours ma mémoire " Quand je rencontre une personne bien, je me sens blindée pour croiser dix connards "

Nous avons quitté endroit qui devait être magique sans regret. Comme l'envie d'un bon café nous taraudait avec la petite pâtisserie du dimanche, j'entre dans une boulangerie, je croise une cliente qui en sors, ensuite il en rentre une autre derrière moi, qui me dit : vous êtes sûre que c'est à votre tour ?

Je pense que ma tension a dû traverser mes yeux et mon masque, puisqu'elle a très vite ajouté : j'ai dû me tromper !

Oui, il y a des jours...