Revue de presse à ma façon
- Clin d'oeil de plume
- 28 mars 2021
- 2 min de lecture

Le regretté, Guy Bedos, dans ses one-woman-show, avait l'habitude - très attendue - d'y inclure ses revues de presse.
Bien évidemment le tout étant résumé et analysé à travers le prisme de son humour, de sa dérision, sans oublier le côté provocateur politisé.
En cette fin d'hiver qui annonce un printemps tout aussi confinant que le précédent, avec ce p.... de virus qui s'ancre dans nos vies de manière durable, que les sourires sont effacés derrière des masques, qu'une probable crise économique va en découler entraînant avec elle son lot de chômeurs supplémentaires sur cette planète, je me pose cette question : Monsieur Bedos, qu'est-ce que vous auriez pu nous dire pour que nous retrouvions un peu le goût de rire ?
Alors, et en toute humilité, je m'autorise ce procès d'intention.
Vous nous auriez peut-être parlé des pékinois qui déjà depuis longtemps vivent avec un masque sur le nez, la pollution à grande échelle, alors un virus de plus, bof ! il faut sauver l'économie qui n'est pas au service des humains, mais le contraire.
Aux States, le président sortant qui le poing levé a juré que d'une manière où d'une autre il reviendrait. Après l'invasion du Capitol, la Maison Blanche ?
En Birmanie, la junte militaire tire sur la foule, des excités qui ont l'outrecuidance de manifester contre l'emprisonnement de leur présidente dont l'élection a été un plébiscite. Décidemment il ne fait pas bon être élu par les temps qui courent.
En Russie, le seul opposant au tsar Poutine, le survivant d'un empoisonnement ordonné, a gagné un séjour en prison pour une durée indéterminée, des vacances aux frais de l'état, chic.
Finalement, je ne suis pas sûre Monsieur Bedos que vous auriez abordé ces sujets. Par-contre il y a une chose dont je suis certaine, en 2022, année d'élection présidentielle en France, vous auriez mis dans votre verve sarcastique vos commentaires perso. J'avoue que cela aurait été tentant:
Tonton Mélanchon, le défenseur auto-proclamé des libertés, calé dans ses starting-block, Une Marine en totale lévitation cérébrale qui ne touche déjà plus terre, attention, il faut redescendre Madame si vous souhaitez mettre ne serait-ce qu'un pied à l'Elysée. Et puis je viens d'apprendre la candidature du truculent Monsieur Lassalle, voilà qui va apporter un peu de couleur au débat avec sa note " terroir ".
Quand à Macron, le pauvre, les gilets jaunes, le Covid, le terrorisme, va-t-il avoir envie de remettre le couvert ?
Oui Monsieur Bedos vous nous manquer, mais c'est à chacun de nous de trouver dans nos ressources intérieures assez de dérision et de résilience pour traverser cette époque, après tout, tout comme vous, nous ne sommes que de passage.
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